Mais qui était donc Stanislas Ratel ? dont le nom a été donné à la rue principale de St Hilaire le Châtel par délibération du conseil municipal d’octobre 1999 (inauguré en 2001) ? (0)
Il aura fallu attendre les années 1980 à 2000 pour que ressurgissent à la lumière, Stanislas Ratel avec son ami et beau-frère Charles Choiselat, deux daguerréotypistes « oubliés » du milieu du XIXème siècle et une partie de leurs œuvres retrouvées dans les combles du château de Mauregard (St Hilaire le Châtel - Orne).
Pourtant, ils avaient été classés parmi les meilleurs daguerréotypistes de l’époque pour la qualité de leurs épreuves ; mais peu connus du fait d’une courte carrière de daguerréotypistes amateurs et donc de la rareté de leurs œuvres mais aussi à cause d’une diffusion très limitée de leurs travaux.
Les daguerréotypes avaient été stockés par Stanislas Ratel à Mauregard, dans sa demeure d’été où il est décédé en 1904.
Vers 1982, c’est un collectionneur peu scrupuleux qui, ayant eu vent de cette collection, parvint à s’en faire remettre une grande partie par François Boëlle, alors propriétaire du château, soi-disant pour la restaurer.
Après décès de François Boëlle en 1984, ses enfants engagèrent un procès contre ce collectionneur et réussirent à récupérer les œuvres. Malheureusement, seule une vingtaine de daguerréotypes sur au moins 50, avaient résisté à ce séjour de près d’un siècle dans le grenier du château. (1)
Cette réapparition fut suivie d’une remise en circulation par les consorts Boëlle (ventes ou dons) de la majorité des plaques dont trois furent acquises par Françoise Reynaud, conservateur au musée Carnavalet pour les collections dudit musée. Dans deux ouvrages qu’elle publia en 1989, « Paris et le daguerréotype » et en 1992, « Portraits d’une capitale », elle évoquait, entre autres, les productions de Choiselat et Ratel.
Puis en 1998, Emmanuel Boëlle, l’un des héritiers du château de Mauregard (souvent désigné à tort comme petit neveu de Ratel), fit une exposition à Mortagne au Perche, dédiée à Stanislas Ratel, afin de le faire connaitre du grand public. (2)
Et en 2003, M. Quentin Bajac, Conservateur du Patrimoine au musée d’Orsay, publia dans le n° 141 de la « Revue de l’Art » un excellent article de huit pages nous faisant découvrir la passion et les œuvres de Charles Choiselat et Stanislas Ratel. (3)
Ses origines
Audomaroises et Percheronnes
Stanislas Ratel est né le 20 mars 1824 à Paris - 1er arrondissement (actuel 9ème), très certainement 33 rue Caumartin. Il est prénommé Frédéric Patrice Clément Marie Stanislas (selon reconstitution en 1878 de son acte de naissance, l’original ayant été détruit avec 8 millions d’actes parisiens lors des incendies par la Commune de Paris en mai 1871). Il est le fils cadet d’une fratrie de 3 enfants issue du mariage de Louis Joseph Omer RATEL et de Clémentine BRAD.
La famille Ratel était une famille audomaroise originaire de St Omer (Pas de Calais).
Stanislas est descendant de Louis Joseph RATEL, modeste chapelier et de Claire Nielens, ses arrières grands parents demeurant à St Omer, Pas de Calais.
Vers 1790, son grand père, Grégoire Omer RATEL épouse Marie Louise Derycke, fille du médecin de l’hôpital royal militaire et échevin de St Omer. Le couple vient habiter à Paris où Grégoire s'installe comme avocat, 5 rue de Taranne, paroisse St Sulpice. Son épouse donne naissance en 1791 à Louis Omer Joseph. Les époux Ratel ne semblent pas avoir quitté cette adresse jusqu’au décès de Grégoire Ratel en 1816. (4)
Les bulletins de la Police Secrète du Premier Empire nous apprennent qu’entre 1804 et 1806, il était très étroitement surveillé par les hommes de Fouché, ministre de la police, ainsi qu’une dénommée de Longpré, sa maitresse, pour activités royalistes. Il aurait entretenu des contacts fréquents avec son frère, l’abbé Louis Jean Baptiste RATEL, exilé en Angleterre et ardent activiste royaliste. Il avait, selon les rapports figurant dans ces bulletins, imprimé et fait circuler l’éloge funèbre du Duc d’Enghien, exécuté en 1804 suite à conspiration contre l’Empereur. Il aurait distribué plusieurs pamphlets écrits par son frère et libellés contre l’Empereur et le Concordat. Pour ces faits, il sera provisoirement mis en détention puis éloigné de Paris et mis sous surveillance à Douai de 1805 à 1806. (5)
En 1817, ses parents, Louis Joseph Omer RATEL et Clémentine Brad se marient en l’église St Roch, (4ème arrondissement, actuel 1er arr. de Paris). Dans l’acte de mariage, Louis Ratel se déclare avocat à la Cour Royale de Paris, greffier de la justice de paix du 1er arrondissement. (2) Les différentes activités de Louis Ratel, amenèrent le couple à déménager à maintes reprises et ils habitèrent successivement à : (6)
- a) - Paris, rue Caumartin n° 33 - ancien 1er arr. où Louis Ratel occupait le poste de greffier de justice de paix du 1er arrondissement (1816/1828). C’est donc sans doute à cette adresse que sont nés leurs fils Xavier et Stanislas ;
- b) - Paris, place St Sulpice n° 6 - ancien 11ème arr. (1828/1830). Louis Ratel avait été nommé en juillet 1826 au ministère de la Maison du Roi Charles X. Il était chef de la division « Bâtimens, forêts, domaines et contentieux » chargé des forêts et domaines de la couronne. On sait aussi qu’il reçut la légion d’honneur le 30 octobre 1826. (7) Par un courrier du 1er novembre il en remercia Ambroise de la Rochefoucauld, duc de Doudeauville, son ministre et secrétaire d’Etat de la maison du Roi. Dans ce courrier il vantait le dévouement de toute sa famille à la cause royale et les malheurs en résultant : l’exil de son oncle l’abbé Ratel, la ruine de son père par Bonaparte et la mort de deux oncles, l’un sur l’échafaud et l’autre en émigration. En 1830, après le renversement de Charles X, il refusa de servir le nouveau régime de Louis Philippe et prit position d’ultra royaliste et fidèle à l’autel traditionnaliste, dont le cœur était installé près de St Sulpice. (2).
- c) - Paris, rue du Cherche-Midi, n° 11 –ancien 11ème arr. (1831/1833) où il avait créé un cabinet d’avocat. C’est très certainement à cette adresse qu’est née Robertine ;
- d) - Paris, rue de Taranne n° 8 – ancien 10ème arr. (1833/1842) où il avait transféré son cabinet d’avocat ;
- e) - Suresnes, rue de la Huchette (1842) ;
- f) - Paris, rue du Cherche-Midi n° 85 (1843/….) ;
- g) - Berghes (Bergues) – Nord (vers 1850) ;
- h) - Tours, 18 rue Traversière où est décédée leur fille Robertine (1851/1853).
- Il n’est pas indiqué s’il exerçait toujours la profession d’avocat à ces quatre dernières adresses. Il ressort de divers documents, que depuis plusieurs années il s’était investi, financièrement et professionnellement dans l’exploitation minière. En 1838, il agissait comme liquidateur de la Sté des forges et mines de Ria (Pyrénées orientales) et en même temps, il composait avec Gervais François Maillard, son voisin (et ex subrogé tuteur de son épouse) demeurant comme lui 8 rue de Taranne, pour la constitution de la société des « Houillières et usines de Segure et Durban » (Aude) dont le gérant était ledit Maillard. La même année, il offrait à fermage une forge avec haut fourneau située département de la Haute Vienne. Mais surtout, dès 1837, il était devenu gérant des mines de Bert-Montcombroux (Allier) acquises par la société Ratel dont le siège se situait 8 rue Taranne à Paris. La société Ratel fut à l’initiative de la création de la première voie ferrée du département de l’Allier en 1843-1844. Malgré une mise en liquidation en 1845 avec un actif à peine suffisant pour payer les dettes, elle employait encore 320 personnes en 1869, année du décès de Louis Ratel. En 1873, les sociétés Ratel et Crouzier fusionnèrent pour former la SA des mines de Bert jusqu’en 1894, année de mise en adjudication des mines de houilles de Bert. (8)
- I) - Enfin, en 1853 les époux Ratel avaient pris leurs retraites dans le Perche : à Mortagne au Perche, Place au Cerf où Clémentine décèda en 1857 et St Hilaire lès Mortagne, château de Mauregard propriété de leur fils ainé Xavier Ratel où Louis décèda en 1869. Louis Ratel avait été nommé maire de St Hilaire lès Mortagne en 1855 et 1860.
La famille Brad était une famille percheronne originaire de Mortagne au Perche (Orne).
Issu d’une famille de marchands, son arrière-grand père maternel, Etienne Philippe BRAD, était marchand filotier à Mortagne. De son union avec Renée Montulé sont nés 10 enfants dont Marie Etienne Séver, son grand père et Jean Etienne, son grand oncle qui deviendra propriétaire du château de Mauregard paroisse de St Hilaire lès Mortagne en 1806.
En 1791, son grand-père, Marie Etienne Sévère BRAD, épouse à Paris, Marie Elisabeth Legrand. Très jeune, il avait donc quitté le Perche pour rejoindre la capitale et faire carrière dans l’industrie pharmaceutique et chimique. De 1798 à 1802, il était déclaré « pharmacien, négociant, droguiste » rue de Sèvres (ancien 10ème arr.) puis de 1803 à son décès en 1810, il était associé à Charles BOUVIER, son beau-frère en tant qu’industriel, fabricant d’eau-forte (acide nitrique) et acides minéraux, rue Sainte Barbe (ancien 5ème arr.). On ignore si Brad avait fait des études de chimie mais par contre Bouvier avait été élève pharmacien de 1784 à 1787. Il avait suivi des cours de chimie au Collège de Pharmacie de Paris avec les meilleurs apothicaires de la capitale et son professeur le décrivait comme l’un de ses élèves les plus instruits et les plus habiles dans les recherches chimiques. Il était également membre du cercle de Lavoisier. Les époux Brad-Legrand décédaient en 1810 et 1811 laissant 3 enfants mineurs dont Clémentine âgée de 12 ans. (9)
Clémentine BRAD se marie en 1817 à Louis RATEL, ainsi qu’il est dit ci-dessus. Ils reçoivent la bénédiction nuptiale de l’abbé Etienne Brad, oncle et tuteur de l’épouse, qui sera nommé chanoine de la cathédrale St Louis de Versailles en 1818. Est également présent, François Gervais Maillard, son subrogé tuteur, que l’on retrouve quelques années plus tard, ainsi qu’il est dit ci-avant, comme gérant des houillères de Segure et Durban. (2)
> Voir généalogie complète de Stanislas Ratel sur généanet
Une famille très dévote
Issus d’une famille catholique très pratiquante, voire dévote, les enfants Ratel furent élevés dans la foi chrétienne et l’amour de Dieu. D’ailleurs, tant du côté Ratel que du côté Brad, les deux familles ont fourni de nombreux ecclésiastiques : les ci-dessus nommés abbé Louis Ratel, curé royaliste de Dunkerque et Etienne Brad, chanoine à Versailles ; Louis Ratel, jésuite ; Elisabeth Ratel, carmélite pour ne citer que la plus proche famille.
A plusieurs reprises les membres de la famille Ratel démontrèrent leur piété par leurs dons et participations aux constructions de calvaires et édifices religieux.
En 1807, Louis Ratel, le père de Stanislas, avait adhéré à la Congrégation créée par le père jésuite Jean-Baptiste Delpuits dont il fut membre jusqu’à sa dissolution. (10)
En 1864, c’est la famille Ratel qui fit construire la chapelle du château de Mauregard, avec les deniers de Angelina Hermet, belle-sœur de Xavier Ratel. A l’invitation de Stanislas Ratel, Monseigneur Trégaro, évêque de Sées, vint en faire la visite en 1895 (voir article « Seigneurie et château de Mauregard).
Entre 1868 et 1870, Stanislas Ratel, alors propriétaire des fermes de Grattesac et la Forêt à Courgeon (Orne), participa pour partie à l’achat du chemin de croix de l’église de Courgeon. Entre 1870 et 1880, il avait fait élever sur sa propriété de Grattesac, un calvaire pour remercier la divine Providence de ce qu’en l’année 1870, nos contrées avaient été préservées de la dévastation prussienne. Cette croix qui tombait de vétusté fut relevée et remise en état en 1918 grâce au R.P. Louis Ratel et au colonel Lorenzo. (11).
En 1893, lors de la rénovation de l’église de St Hilaire, Stanislas Ratel et sa belle-sœur Mme Xavier Ratel offrirent deux stations du chemin de croix que l’on peut toujours voir aujourd’hui dans l’église. (photos ci-dessous)
De 1828 à 1842, les adresses successives des époux Ratel-Brad : place St Sulpice, rues du Cherche-Midi et de Taranne étant toutes situées paroisse St Sulpice, c’est dans l’église de St Sulpice que la famille Ratel est allée très régulièrement exprimer sa foi en Dieu. C’est donc dans cette paroisse que grandit Stanislas et c’est d’ailleurs dans cette église qu’il épousera Zoë Choiselat en 1850.
Bon élève en toutes matières
En octobre 1833, Stanislas Ratel entre à l’âge de 9 ans en classe de septième au collège Stanislas, dirigé par l’abbé Augé, où est déjà scolarisé son frère Xavier. C’est un établissement catholique situé rue Notre Dame des Champs, dans le 11ème arrondissement (actuel 6ème), proche de St Sulpice. Il a alors la réputation d’un établissement ayant conservé la tradition d’études fortes et d’un enseignement solidement religieux. Les frères Ratel en sortiront avec une foi chrétienne parfaitement conservée, voire renforcée (2). Stanislas sort du collège en 1838, en fin de quatrième après y avoir fait un parcours remarquable ainsi qu’en attestent les remises de prix suivantes :
- fin de 6ème (1836) > 2ème accessit des compositions ; 2ème prix de thème latin (traduction français/latin) ; 1er accessit version latine (traduction latin/français) ; 1er accessit d’histoire naturelle
- fin de 5ème (1837) > 1er prix de version latine ; 3ème accessit de version grecque ; 4ème accessit de thème grec ;
- fin de 4ème (1838) > 2ème prix de thème latin ; 4ème accessit de version latine ; 3ème accessit de thème grec ; 3ème accessit d’histoire. (12)
Ces résultats nous indiquent que dès son plus jeune âge, il était particulièrement doué en lettres et souvent récompensés par ses professeurs de lettres. Sans doute a-t-il continué ainsi jusqu’au BAC qu’il a obtenu en 1842. Nous ne savons pas dans quel lycée il était inscrit mais apparemment, il était également brillant en matières scientifiques et particulièrement doué en chimie ainsi que nous allons le découvrir ci-après
Après son BAC, il s’inscrit comme élève à l’Ecole d’Ingénieur royale des Mines dont la chimie constitue une des matières principales de l’enseignement de l’école. Il en sortira avec un diplôme d’ingénieur en 1846. Pendant ces quatre années, avec Charles Choiselat, il va mettre en pratique ses connaissances en chimie au profit de la photographie puis se servir d’un voyage d’étude pour exécuter sur le terrain le résultat de leurs travaux.
Un ami de toujours :
Charles Choiselat
C’est très probablement dans le quartier de St Sulpice qu’il fait la connaissance de Charles Choiselat qui habite chez ses parents, successivement 8 rue du Pot de fer St Sulpice puis 34 rue Cassette entre 1827 et 1858 (deux adresses situées à proximité de St Sulpice). (13) Ce dernier était né en 1815 au 93 rue de la Verrerie (ancien 7ème arrond.), fils de Louis Isidore Choiselat et de Ambroisine Gallien. Comme Stanislas Ratel, il était issu d’une famille catholique très dévote.
Son père, Louis Choiselat était fabricant de bronzes pour le Roi (fournisseur breveté du Garde-meuble de la Couronne en 1817) et pour le Saint-Siège, notamment spécialisé dans les articles religieux. Il avait d’ailleurs été reçu et béni par le Pape Grégoire XVI et obtenu le monopole de fabrication des bronzes religieux et vases sacrés pour les églises de Paris (14).
Comme le père de Stanislas Ratel, le père de Charles Choiselat était devenu membre de la Congrégation créée par le père Delpuits, à laquelle il avait adhéré en 1814.
De 1830 à son décès, il fut également trésorier de l’œuvre de la Propagation de la Foi avec en charge la collecte des dons et la diffusion des «Annales de la Foi ». En 1853, c’est son fils Charles qui lui succèda comme trésorier de l’œuvre (15).
On peut donc supposer que les deux familles qui habitaient le même quartier, dont les pères étaient membres de la même congrégation, catholiques très pratiquants et qui fréquentaient régulièrement la même église, se connaissaient bien. Ce qui laisse penser que Charles Choiselat de 10 ans plus âgé que Stanislas Ratel, pouvait connaitre celui-ci depuis son plus jeune âge.
On sait de Charles Choiselat qu’il possédait de bonnes connaissances en chimie, provenant peut-être d’une formation de bronzier.
Une passion commune avec Charles Choiselat :
la daguerréotypie
En 1827, Stanislas n’a que 3 ans quand Niepce découvre la photographie et réalise sa première prise de vue sur plaque depuis la fenêtre de sa maison près de Châlon sur Saône. Niepce décède en 1833 avant même d’avoir vu son invention reconnue et commercialisée mais soutenu et aidé dans ses recherches depuis plusieurs années par Louis Daguerre. Ce dernier améliore le procédé notamment dans la méthode de fixation des images et en raccourcissant le temps de pose de plusieurs heures à quelques minutes. Le daguerréotype est né. Le procédé consiste à exposer à la lumière une plaque de cuivre, recouverte d’une couche d’argent et de lui faire subir plusieurs opérations pour obtenir une image positive, mais l’exemplaire est unique et ne peut être reproduit.
En 1839, François Arago, membre de l’Académie des Sciences, présente l’invention de Daguerre à l’Académie et à l’assemblée nationale. La même année, l’état français acquiert le brevet contre une pension de 6000 F à Daguerre et de 4000 F au fils de Niepce. Cet achat et la publication du procédé a pour but d’en doter libéralement le monde entier. L’impact sur le public est énorme et le marché est prometteur. De nombreux daguerréotypistes amateurs se lancent dans l’aventure tant en France qu’à l’étranger mais Paris restera pendant plus de dix ans un des principaux centres de recherche et de production de la daguerréotypie. D’autant plus que la Société d’encouragement pour l’Industrie Nationale lance en 1840 un concours et promet des récompenses à tout inventeur améliorant le procédé et permettant notamment « de multiplier, au nombre de deux cents au moins, les images obtenues par l’action de la lumière ou de recueillir, sur papier ou autres matières analogues, des images photogénées dans le rapport naturel d’ombres et de lumière des objets représentés, et avec une exactitude parfaite dans les formes». (16)
Ami de Choiselat qui est déjà passionné par la daguerréotypie, jeune étudiant brillant et doué en chimie, il n’en faut pas plus à Stanislas Ratel pour se passionner à son tour pour cette nouvelle découverte qu’est la photographie. C’est sans doute d’ailleurs leurs prédispositions pour la chimie et leur enthousiasme commun pour cette découverte qui ont rapproché ces deux hommes.
Dès mars 1840, Choiselat présente devant l’Académie des Sciences de Paris deux images héliographiques que François Arago qualifie d’admirables, fixée au moyen d’un procédé particulier ayant fait l’objet du dépôt d’un pli cacheté à l’Académie le même mois (peut-être les 2 daguerréotypes du Tréport attribués à Choiselat - voir vues N° 36 et 37, in fine).
C’est apparemment à partir de cette date, que Choiselat et Ratel collaborent pour mener ensemble des recherches alchimiques (Ratel n’a alors que 16 ans). Leurs recherches se concentrent sur la réduction du temps de pose et la mise au point de substances accélératrices.
Régulièrement de 1842 à 1846, ils vont cosigner leurs travaux et les communications faites à l’Académie de Sciences dont voici succinctement le contenu :
- en mai 1842, janvier et mai 1844, ils déposent des paquets cachetés contenant notamment la mise au point d’une liqueur accélératrice, le brômoforme (brome + hydrogène + carbone et autres substances) qui leur permet de réaliser des vues en moins de 2 secondes d’exposition.
- en juin, juillet et novembre 1843, ils remettent des exposés sur leur manière d’envisager les phénomènes du daguerréotype, l’action des substances accélératrices, les qualités essentielles que doit avoir la couche sensible dans les opérations du daguerréotype.
- en septembre 1843, ils adressent une première lettre à l’Académie pour contester les modifications apportées à leur théorie par MM Belfield et Foucault lors de la séance du 4 septembre ; puis en août 1844, une seconde lettre concernant l’emploi d’une substance, le bichlorure de cuivre, dans la gravure des planches photographiques par M Fizeau, décrit dans la séance du 8 juillet, mais qui est selon eux le fruit antérieur de leur travail déposé dès 1842.
Comme il est dit ci-dessus, ils habitent le quartier St Sulpice qui abrite de nombreux autres pionniers du daguerréotype, avec qui les deux compères ont certainement des contacts mais qui sont des concurrents directs, tels les Hippolyte Fizeau (l’un des plus reconnus), Alfred Donné, Chevalier, Léon Foucault, frères Breton … et autres membres scientifiques de l’Académie des Sciences. La rivalité semble rude car ces courriers de contestations près de l’Académie laissent penser que quelquefois certains daguerréotypistes reprennent à leur compte les découvertes de daguerréotypistes concurrents.
- enfin en janvier 1846 : M Arago présente, au nom de MM Choiselat et Ratel, sept épreuves photographiques très remarquables, prises pendant une excursion récemment exécutée dans l’Auvergne et les montagnes de l’Oisans, et dont l’itinéraire avait été tracé par le conseil de l’Ecole des Mines. (17)
Le résultat de leurs travaux et les procédés utilisés ne sont pas détaillés dans cet article (étant trop longs et relativement complexes). Ces travaux et procédés sont décrits dans plusieurs livres consultables en ligne, notamment : "Mélanges photographiques, complément sur l’usage du daguerréotype", par Charles Chevalier, 1844 (sur Gallica-BNF).
1845 :
Leur voyage dans le sud de la France
A l’été 1845, Ratel avait accompli avec deux autres élèves de l’Ecole des Mines, un voyage de fin d’étude. L’itinéraire et les étapes de ce voyage étaient préparés et établis par le Conseil d’administration de l’Ecole des Mines dans le but de mettre en pratique les enseignements reçus au cours de leur scolarité, d’étudier les curiosités géologiques et les différentes industries des régions visitées. A l’issue de ce voyage, chaque élève devait rédiger un mémoire, pris en compte pour l’obtention du diplôme. Le journal de voyage de Stanislas Ratel nous apprend qu’il était en fait accompagné d’un ami. Cet ami n’était autre que Choiselat, muni de sa chambre daguerrienne avec ses accessoires et l’indispensable brômoforme. Cette excursion fut donc l’occasion pour Ratel et Choiselat de réaliser de nombreux clichés de divers sites et paysages dont les sept photographies présentées en janvier 1846 à l’Académie des Sciences. Avec cette présentation photographique, ils avaient rédigé une note manuscrite à l’attention des membres de l’Académie dans laquelle ils déclaraient notamment : «ce voyage étant entrepris dans un but essentiellement géologique et métallurgique, nous n’avons dû accorder à la question photographique qu’une importance tout à fait secondaire ; notre attention s’est donc limité à chercher quelle pouvait être la puissance de reproduction du daguerréotype … ; ces vues et aussi un grand nombre d’autres prises dans notre voyage nous ont démontré que le daguerréotype peut être considéré comme un instrument de voyageur , et rendre ainsi à la science et particulièrement à la géologie de nombreux services.» Leurs mémoires permet de retracer leur expédition depuis Riom le 17 juin jusqu’à Murat à la mi-octobre et ainsi d’identifier un certain nombre des daguerréotypes qu’ils avaient réalisés. Pendant ce périple de près de 4 mois, ils traversèrent et visitèrent la chaîne du Puy de Dôme et l’Auvergne ; la vallée du Rhône ; les Alpes ; le Midi ; l’Hérault ; la vallée de l’Aveyron et les monts du Cantal. (2 et 3)
On peut supposer qu’ils ont réalisé des prises de vue dans la plupart des villes et sites visités. Malheureusement, pour certaines parties de ce voyage, aucune planche n’a été retrouvée ou reconnue et, à ce jour, seulement une vingtaine de plaques, dont quelques vues panoramiques, sont connues et identifiées et font partie du fabuleux patrimoine des premières photographies de paysages, monuments et sites industriels existant au monde. Ces photographies sont localisées ci-après sur une carte fictive de leur excursion, réalisée approximativement sur google earth d'après leur journal de voyage et détaillée en quatre parties. Elles vous sont également présentées avec l’ensemble de leurs clichés in fine.
De cette première partie du voyage, 4 clichés seulement sont identifiés :
- grande place de Valence (vue 32 en fin d'article) - collectionneur privé anonyme;
- ville de Die en panoramique (vue 13) - conservé au Musée français de la photographie à Bièvres ;
- ville de Die et montagne de Justin (vue 34) - collectionneur privé anonyme;
- la 'Dent de Die" (vue 44) - copie Mairie de St Hilaire le Châtel.
De cette seconde partie du voyage, 4 clichés ont été également identifiés :
- vallée dans les Alpes, hameau de la Bérarde, cne de St Christophe en Oisans (vue 27) - Musée Ludwig de Cologne ;
- vallée dans les Alpes, même endroit à St Christophe en Oisans (vue 28) - collection W et T Bosshard, Suisse ;
- vallée dans les Alpes (sans doute N/O de Briançon) - (vue 11) - Musée français de la photographie à Bièvres ;
- Antibes et le vieux port (vue 29) - collection W et T Bosshard.
De cette troisième partie du voyage, 6 clichés ont été identifiés :
- rade de Toulon - panoramique en 5 plaques (vue 4) - Musée d'Orsay à Paris ;
- port de Marseille (vue 33) - collectionneur privé anonyme ;
- arènes d'Arles en 1 plaque (vue 9) - Musée français de la photographie à Bièvres ;
- arènes d'Arles - panoramique 3 plaques (vue 14) - Musée Réattu à Arles ;
- arènes de Nîmes (vue 3) - Musée d'Orsay à Paris ;
- arènes de Nîmes -panoramique en 2 plaques (vue 38) collectionneur anonyme.
Pour cette dernière partie du voyage, 5 clichés ont été identifiés :
- port de Sète (vue 25) - Musée Ludwig à Cologne ;
- usine sidérurgique de Decazeville (vue 24) - Centre canadien d'architecture à Montréal ;
- très probablement 2 autres vues de l'usine de Decazeville (vue 20) - The J. Paul Getty Museum à Los Angelès, et (vue 21) - Musée Westlicht à Vienne ;
- basaltes de Murat (vue 43) également présentée à l'Académie des Sciences en janvier 1846 - copie mairie de St Hilaire le Châtel.
Trois autres clichés, dont le lieu n'est pas identifié, pourraient provenir de ce voyage :
- un village méridional - conservé au Musée français de la photographie à Bièvres ;
- vue d'un parc, daté de 1845 - conservé au Musée Ludwig à Cologne ;
- ville du sud de la France - collection W et T Bosshard.
La reconnaissance de leurs travaux et clichés
Le résultat de leurs travaux leur vaudra d’être médaillés et de recevoir une récompense de 1000 F en fin d’année 1843 de la Société d’encouragement pour l’Industrie Nationale. (18)
Choiselat et Ratel figuraient parmi les meilleurs daguerréotypistes des années 1840/1850.
En juillet 1843, le Journal des débats politiques et littéraires écrit : « MM Choiselat et Ratel communiquent une nouvelle théorie des phénomènes du daguerréotype. Cette théorie, toute chimique, nous parait très bien étudiée, très ingénieuse, et devoir approcher très près de la vérité …» (19)
En 1844, dans « Mélanges photographiques, complément des nouvelles instructions sur l’usage du daguerréotype », Charles Chevalier ne tarit pas d’éloges pour eux en approuvant : «l’ingénieux procédé indiqué par M. Choiselat » et « la belle théorie de MM Choiselat et Stanislas Ratel » et déclare notamment « remercions donc MM Choiselat et Ratel qui, loin de suivre l’exemple de tant d’autres empressés de faire consigner leurs noms dans les comptes-rendus académiques, n’ont livré leur travail à la publicité, qu’après en avoir vérifié l’exactitude par de nombreuses expériences » (20) Il faut dire que Charles Chevalier était ingénieur-opticien, fabricant d’objectifs et appareils pour la daguerréotypie, fournisseur en matériel de Choiselat et Ratel, à qui il avait demandé de déclarer que leurs épreuves photographiques étaient réalisées avec ses appareils et objectifs. (21)
En octobre 1846, Lerebours et Secretan, dans leur « traité de photographie », quoique dénonçant les difficultés d’utilisation du brômoforme, déclarent : « Peut-on voir de plus belles vues que celles de M Choiselat ? existe-t-il une liqueur qui donne des tons plus beaux que le brômoforme ? ». (22)
En mai 1847, J. Thierry dans « Daguerréotypie – Histoire de la photographie » n’hésite pas à les placer en cinquième position des daguerréotypistes « pour leurs magnifiques épreuves ».(23)
En 1862, Edmond de Valicourt, dans son « Nouveau manuel complet de photographie », quoique critiquant les difficultés de préparation de leur brômoforme n’en déclare pas moins que Choiselat et Ratel ont obtenu « d’admirables résultats ». (24)
Après cette reconnaissance à l’époque de leurs travaux, les deux daguerréotypistes sont tombés dans l’anonymat jusqu’au début des années 1980 ainsi qu’il est dit en début de cet article. Depuis, leurs œuvres sont très prisées des musées et collectionneurs et leurs valeurs ne cessent d’augmenter, du moins pour les plus réussies et les mieux conservées. C’est ainsi que se sont notamment vendus les daguerréotypes suivants > la tour de Provins : 6250 € en 2013 ; le portrait de Stanislas Ratel : 6500 € en 2011 ; le port de Marseille : 15000 € en 2013 ; vue de Die : 18750 € en 2013 ; vue des toits de Paris : 20000 € en 2011 ; arènes de Nîmes : 45130 € en 2016 ; intérieur de la gare de Tours : 130000 € en 2011 ; église de St Sulpice : 190000 € en 2011.
Son mariage avec Zoë Choiselat
Le voyage de 1845, point fort de leur production de photographies, fut donc suivi de la présentation de plaques à l’Académie des Sciences en janvier 1846 et du mémoire de Stanislas Ratel rendu à l’Ecole des Mines en avril 1846.
Après obtention de son diplôme de l’Ecole des Mines en juillet 1846, Stanislas Ratel entre comme ingénieur à la Compagnie des Chemins de fer Paris-Orléans en 1848 et déménage à Tours alors que Charles Choiselat continue à résider 34 rue Cassette à Paris.
En 1850, Stanislas épouse Marie Ange Zoë Choiselat, âgée de 27 ans, fille des époux Choiselat-Gallien. Ils sont mariés par Mgr Jacques Césaire Mathieu, archevêque de Besançon, nouvellement cardinal, dans la chapelle de Notre Dame de Bonsecours en l'église de St Sulpice. Mgr Mathieu, sans doute ami de la famille, avait été élève en 1819 au séminaire de St Sulpice. Dans le contrat de mariage du 25 octobre 1850 établi chez Me Pierre Foullon, notaire à Boulogne près Paris, Stanislas apportait en mariage les fermes de la Forêt et de Gratesac, situées commune de Courgeon (Orne) dont il venait d'hériter de Jean Etienne Brad, son oncle maternel. Marie Zoë Choiselat apportait la somme de 6000 F. En dot, ses parents apportaient la somme de 40000 F ainsi que le trousseau de la future épouse d'une valeur de 3000 F.
Par ce mariage, Stanislas devenait le beau-frère de son ami Charles Choiselat mais aussi de François Adolphe Certes, administrateur des forêts, qui avait épousé en 1834 Marie Choiselat, une autre sœur de Charles.
Curieusement, un certain nombre de daguerréotypes furent attribués à François Certes, lors de leurs mises en circulation sur le marché il y a une trentaine d’années. Or, à aucun moment, il n’apparait dans les revues de l’époque en tant que daguerréotypiste. Ces attributions, qui concernent pour partie des photographies prises lors de leur voyage de 1845, apparaissent totalement erronées. On ne sait donc pas comment Certes est devenu attributaire de certains clichés. Les musées Ludwig à Cologne et J. Paul Getty à Los Angelès lui attribuent toujours plusieurs daguerréotypes. Ce dernier précise même : « François Adolphe Certes était directeur administratif de la forêt et de l'approvisionnement en eau dans le district de Sète, dans le sud de la France. Il devient photographe amateur, spécialisé dans les scènes parisiennes. Certes a également photographié le port de Sète et les paysages des Alpes françaises. Les chercheurs croient qu'un daguerréotype d'arbres près de Grenoble que Certes a fait vers 1845 est la première photographie faite dans une chaîne de montagnes. » (25) En fait, Certes était bien administrateur des forêts mais demeurait 34 rue Cassette à Paris et les premières photographies en montagne citées ci-dessus reviennent bien à Choiselat et Ratel ainsi qu’en témoignent les documents énoncés précédemment.
La fin de leur activité commune
Par la suite, la collaboration entre les deux amis a semble-t-il été plus difficile compte tenu de la vie familiale et professionnelle de Ratel et de l’éloignement des deux hommes. Ils ne font plus de communications à l’Académie des Sciences et le dernier daguerréotype qui leur est attribué date de février 1849, année qui marque la fin de leur collaboration.
Le succès des daguerréotypes ne dura pas très longtemps et fut remplacé par un procédé sur papier, avec réalisation d’un négatif. Ce procédé, dit calotype, ou papier salé, présenté par l’anglais William Talbot dès 1839, pas très au point à ses débuts, avait pris l’ascendance sur le daguerréotype vers 1855. Permettant de tirer plusieurs centaines d’exemplaires de la même image, il va donc peu à peu s’imposer sur le procédé de Daguerre.
Choiselat et Ratel ne participeront pas, comme beaucoup d’autres daguerréotypistes, à l’émergence de la photographie sur papier qui va se développer à partir de 1855.
Charles Choiselat, resté célibataire, décède à Paris en 1858, à l’âge de 42 ans. La liquidation de sa succession avec celle de ses parents, déposée en 1865 chez Me Auguste Desprez, notaire à Paris, nous apprend que Charles Choiselat ne possédait aucun bien. Il n’avait pas eu d’autres activités que celle de daguerréotypiste et n’avait pour seules ressources que la vente du brômoforme. Voici un extrait du contenu de la liquidation de sa succession : « Mr Choiselat est décédé le 20 décembre 1858 laissant pour héritiers sa mère, ses sœurs et les enfants Certes, ses neveux. Mais il ne possédait rien en propre et sa succession a été purement négative. En effet, il ne lui a été fait régulièrement par ses père et mère aucune donation, il n'a reçu ni dons, ni legs, son éducation a été fort dispendieuse, d'autant que dès sa première jeunesse, il s'est adonné à la chimie avec une grande ardeur et qu'il a conservé ce goût jusqu'à son décès, sans jamais tirer le moindre parti de ses travaux. Son excellent père pourvoyait aux frais de ses expériences, probablement dans des proportions assez élevées. Toujours est-il qu'à son décès, Mr Charles Choiselat ne possédait rien sauf ses vêtements et ses alambics dont la valeur était loin d'atteindre le chiffre des dettes qu'il a laissées et que ses sœurs, beaux-frères et neveux ont acquittées.» (26)
Avant même ce décès, Stanislas Ratel avait semble-t-il délaissé la daguerréotypie pour se consacrer à sa vie professionnelle mais aussi à une nouvelle passion : l’archéologie.
Son métier aux chemins de fer
En 1848, Stanislas entre donc à 24 ans comme ingénieur aux Chemins de fer Paris-Orléans, compagnie fondée en 1839 et il s’installe à Tours.
En 1852, son frère Xavier, précédemment inspecteur du chemin de fer du Nord puis de la compagnie de Tours à Nantes (1849) le rejoint dans la compagnie de Paris-Orléans suite à fusion-absorption de la précédente.
Stanislas participa notamment :
- à l’achèvement de la ligne Tours – Le Mans en 1857 et 1858 ;
- à la construction de la ligne Nantes – St Nazaire entre 1855 et 1857.
Il fut particulièrement actif lors des inondations de la Loire et du Cher en 1856 et 1866. Inondation de 1856 qui faillit ôter la vie à son frère et à de nombreux collègues. Alors que la levée d’Amboise menaçait de rupture, Xavier Ratel, qui avait la charge d’organiser les secours, voyant cette rupture imminente, donna le signal d’évacuation. Un supérieur, désirant s’assurer du risque encouru, voulut examiner lui-même la levée avant toute évacuation. Immédiatement, la catastrophe se produisit, obligeant les employés de la gare à se réfugier avec Xavier Ratel dans le comble du bâtiment des voyageurs où ils resteront prisonniers des eaux, entre la vie et la mort, pendant soixante douze heures. (2)
C’est en cette même année 1856 que Stanislas Ratel fut nommé chevalier de la légion d’honneur.(27)
En 1871, Stanislas Ratel supervisa la restauration des ponts de Montlouis, Cinq-Mars, St Cosme, sur l’Huisne, Vendôme, Bouche-d’Aigre, Châteaudun, viaducs de Beaugency et de Villedômer, brisés pendant la guerre 1870/1871. La compagnie de chemin de fer fit d’ailleurs exécuter un album de photos des ouvrages réparés sous son contrôle. Cet album est maintenant la propriété du musée de l’armée (don d’Emmanuel Boëlle).
Après 46 ans de carrière, Stanislas Ratel prit sa retraite en 1894.
A l’occasion de son départ, il se vit offrir un Moïse en bronze réalisé par F Barbédienne, copie de celui de Michel-Ange, sur le socle duquel furent gravées ses principales réalisations ci-avant relatées. (2)
ci contre, photo de la sculpture de Moïse, d'après Michel-Ange - reproduction mécanique en bronze de F. Barbédienne - offerte à Stanislas Ratel pour son départ en retraite
(un exemplaire identique offert à Victor Hugo en 1881 est conservé au musé Carnavalet)
Ses nouveaux amis de Tours :
Léon Papin-Dupont et le comte Pedre Moisant
Peu après son arrivée à Tours, où il s'installe 17 rue Traversière, Stanislas Ratel se lie d’amitié avec Léon Papin-Dupont et Pedre Moisant, deux hommes très attachés à l’église et profondément croyants.
Léon Papin-Dupont (1797/1876) dit « Le Saint Homme de Tours » était une des figures marquantes du sentiment religieux en France au milieu du XIXème siècle. Il est né à la Martinique, d’une riche famille de planteurs créoles, aux Trois Islets, près de Fort de France. Après avoir effectué une partie de ses études au collège de Pontlevoy, près de Tours, puis des études de droit à Paris, il retourna aux Antilles en 1827, pour se marier aux Trois Islets avec Caroline d’Audiffredi. Il devint magistrat à St Pierre (Martinique).
Il entra à la Congrégation en 1820 dans laquelle étaient déjà membres le père et le beau-père de Stanislas Ratel.
Après le décès de sa femme en 1835, il abandonna sa carrière de magistrat pour venir s’installer à Tours. Profondément affecté par ce décès puis par celui de son unique fille en 1847, il va consacrer le reste de sa vie à Dieu et devenir l’apôtre du Saint visage de Jésus (Dévotion à la « Sainte Face »). Possédant une certaine fortune, il va s’investir pour le soutien des hommes défavorisés à travers la création ou l’installation à Tours de diverses œuvres pieuses notamment : en 1846, « les Petites Sœurs des Pauvres » qui recueillaient les vieillards abandonnés ; en 1854, le « Vestiaire de Saint Martin » dans le but de vêtir les plus démunis ; puis « les Petits Savoyards », enfants savoyards qui pratiquaient le ramonage dans toute la France et dont il fallait assurer l’éducation et veiller à leur santé morale et physique ; etc.
Très rapidement, Stanislas Ratel devient un fervent admirateur de Léon Papin-Dupont.
Le comte Pedre Moisant, (1805/1886) était un archéologue et collectionneur né à Cadix en 1805, descendant d’une riche famille de Tours. Son grand-père, François Moisant, était conseiller du Roi en l'Hôtel de ville de Tours, échevin et administrateur de l'Hôtel-Dieu de Tours. Pedre Moisant habitait le château de Poillé, commune de Charentilly (I et L) dont il avait hérité de ses parents. Il reçut le titre de comte (comte romain) par le Pape Pie IX en 1867, pour services éminents rendus à l’église.
Il était membre de la société archéologique de Touraine.
A sa mort en 1886, n’ayant pour héritiers que des neveux, il institua Stanislas Ratel pour légataire universel d’une partie de ses biens et notamment de son argenterie. (2)
ci-contre : image mortuaire du comte Pedre Moisant
Sa nouvelle passion : l’archéologie
Ainsi qu’il est dit ci-avant, la nomination de Ratel comme ingénieur aux chemins de fer Paris-Orléans et son installation à Tours en 1848 vit la fin de son activité de daguerréotypiste et de sa collaboration avec Choiselat. Le dernier daguerréotype qu’il réalisa et qui lui est attribué personnellement, fut très certainement celui de la gare de Tours, en août 1849.
On ne sait pas quand et comment Ratel et Moisant se sont rencontrés mais il est possible que ce dernier n’ait pas été étranger au choix de Ratel vers sa nouvelle passion : l’archéologie et plus particulièrement la recherche du tombeau de Saint Martin.
En plus de ses recherches archéologiques sur Saint Martin de Tours, Stanislas Ratel participa également à des recherches à la Cathédrale St Julien au Mans.
Il était membre de la société archéologique de Touraine.
En 1868, il fit don à cette société archéologique, avec l’accord de la compagnie du chemin de fer d’Orléans, d’une quantité considérable de poteries et d’objets trouvés dans les fouilles faites, sous son contrôle, pour l’agrandissement de la gare de Tours. En témoignage de sa gratitude, il recevra le titre de membre honoraire de ladite société.
En 1869, il fit aussi don de divers moules en bronze et vases trouvés à Vaas, près du Mans.
Par la suite, il fut également membre de la société historique et archéologique de l’Orne.
Il nous a laissé quelques poteries gallo-romaines, de provenances variées. (2)
La découverte du tombeau de Saint Martin par St. Ratel et ses amis
Vers 1855, Dupont-Moisant-Ratel se lancent dans un projet commun : retrouver le tombeau de Saint Martin de Tours et reconstruire une basilique à son emplacement dans le but de rétablir le culte martinien.
Saint Martin de Tours (316/397) est l’un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours avec Grégoire de Tours. Inhumé à Tours en 397, une basilique avait été construite sur son tombeau. La basilique fut détruite et reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles et le tombeau plusieurs fois déplacé à l’intérieur des édifices successifs. Totalement démoli à la révolution, l’édifice religieux laissa la place à une rue et à des habitations.
En 1856, sous l’impulsion de Léon Papin-Dupont, le «vestiaire de St Martin» qu’il a créé deux ans plus tôt, officiellement appelé «l’Oeuvre de St Martin» se fixe pour objectif la recherche du tombeau et la restauration de la basilique avec l’approbation du Pape Pie IX.
Stanislas Ratel, par d’intelligentes recherches et contrairement à l’opinion reçue, prouve, plan à l’appui, que le tombeau de Saint Martin n’est pas sous la voie publique mais sous les habitations voisines situées aux 2, 4 et 6 rue St Martin (devenue rue des Halles).
Le comte Pedre Moisant fait un don de 150000 F à l’œuvre pour l’acquisition des trois maisons. Le tombeau est découvert le 14 décembre 1860 dans la cave de l’immeuble n° 4, à l’endroit fixé par Ratel.
Polémiques autour de la reconstruction de la basilique
Le projet de reconstruction de la basilique sur les anciennes fondations, soutenu par Mgr Guibert, archevêque de Tours, est approuvé par Ernest Charles Mame, maire de Tours (1849/1865) et son conseil municipal le 5 novembre 1861. Depuis la découverte du tombeau, le culte de Saint Martin ne fait que s’amplifier, les pèlerins sont de plus en plus nombreux, obligeant Mgr Guibert à faire construire une chapelle provisoire en 1863, dans l’attente de la construction de la basilique qui, dès l’annonce du projet, fait polémique.
En effet, ce projet considéré trop grandiose est peu populaire, refusé par une partie des commerçants, rejeté par le Ministre de l’Intérieur et des Cultes et fortement critiqué par l’avocat Armand Rivière, futur maire de Tours (1879/1882). Pendant un quart de siècles, de nombreux différends vont opposer les partisans d’une reconstruction de la basilique à l’identique dont Ratel et ses amis (projet de l’architecte Alphonse Baillargé), à ceux qui préférent une solution plus modeste dont Mgr Meignan nouvel archevêque de Tours (projet de l’architecte Victor Laloux) et aux anticléricaux opposés à toute reconstruction.
Stanislas Ratel avait reçu le soutien d’Emile Lafon, son beau-frère, époux de Marie Antoinette Choiselat, qui fut conservateur du musée des Beaux-Arts de Tours de 1872 à 1876 (poste qu’il avait peut-être obtenu grâce à Ratel et à ses contacts). En 1875, Lafon aurait fait des déclarations publiques contre la municipalité, alors hostile au projet de reconstruction de la Basilique Saint Martin. Cette affaire a été abordée de nombreuses fois au conseil municipal de 1875 à 1878 et lors de la séance du 30 juillet 1875, il reçoit un blâme et on demande son renvoi. En mars 1878, il intenta un procès à la municipalité.
En 1885, malgré l’opposition de Moisant-Ratel et La Tremblaye, Mgr Meignan se prononce pour le projet de Victor Laloux.
Les travaux commencent en 1886, des fouilles sont alors entreprises sur l’emplacement de la future basilique, conduites par l’abbé Casimir Chevalier (archéologue) mais surveillées de très près par Stanislas Ratel. Ce qui occasionnera à nouveau de vives polémiques entre Ratel et Chevalier, au sein même de la société archéologique de Touraine dont ils sont tous deux membres. Stanislas Ratel, membre d’honneur, y est fort apprécié et deviendra membre du conseil d’administration en 1892. Casimir Chevalier, qui en fut vice-président, quittera ladite société archéologique en 1888, suite à de violentes attaques.
Toutes ces polémiques ont inspiré l’écrivain René Boylesve qui publia en 1899 « Mademoiselle Cloque », un roman dont le récit résumait et transposait cette « guerre des basiliques ». Roman qui eut un vif succès à Tours.
Finalement, l’actuelle basilique ne fut entièrement terminée que près de 40 ans plus tard et inaugurée le 4 juillet 1925, bien après le décès de nos trois amis Dupont-Moisant-Ratel.
Stanislas Ratel nous a laissé deux brochures sur ses recherches sur St Martin de Tours : la première de 70 pages éditées en 1886 « Les Basiliques de Saint-Martin à Tours – Fouilles exécutées à l’occasion de la découverte de son tombeau » ; la seconde de 49 pages éditée en 1891 « Les Basiliques de Saint-Martin à Tours – Notes supplémentaires ». (28) (29)
Les artistes de la famille
Outre Stanislas Ratel ayant réalisé avec Charles Choiselat des daguerréotypes, aujourd’hui très recherchés, dont la plupart sont conservés dans plusieurs musées du monde, on peut remarquer la présence de quelques artistes plus ou moins renommés dans leur famille.
Louis Choiselat, son beau-père, fabricant de bronzes, réalisa de nombreux articles essentiellement religieux (garnitures de maître-autel, chandeliers, pendules …). Il fabriqua notamment :
- la garniture du maitre autel de l’église de St Sulpice, tabernacle et anges adorateurs (1824), six chandeliers (1825) ;
- la garniture du maître-autel de la cathédrale de Reims pour le sacre de Charles X (1825) ;
- la garniture d’autel de la cathédrale d’Auch (1828) ;
- la croix d’autel et six chandeliers d’hôtel pour la basilique Saint Denis ;
- une pendule gothique achetée par le Roi (1827) ;
- une paire de candélabres destinée à orner l’appartement de la Duchesse du Berry au Palais des Tuileries (1821) et de très nombreux autres articles.
Régulièrement, des pendules, candélabres ou autres bronzes réalisés par Choiselat sont mis en vente aux enchères.
Emile Lafon (1817-1886) son beau-frère qui avait épousé Marie Antoinette Choiselat.
Peintre natif de Périgueux où une rue porte son nom, apprécié pour ses peintures religieuses.
Il a réalisé de nombreux tableaux dont la plupart sont dans des églises en France :
- église de St Sulpice à Paris > peinture murale pour la chapelle Saint François Xavier (1854) ; Transposition du corps de Saint François Xavier (1859) ; Saint François Xavier ressuscitant un mort ;
- cathédrale de Périgueux > chemin de croix (1851) ;
- église d’Excideuil (Dordogne) > les disciples d’Emmaüs ;
- église Notre Dame des Victoires à Paris > la Vierge recevant la communion de Saint Jean (1854) ;
- musée de Rodez > Mort de monseigneur Affre (1850)
- musée des Beaux-Arts de Tours > Portrait d’Emile Tarade et l’homme orchestre (1872)
- Vatican > la Bataille de Mentana (1868) offerte par les catholiques français au Pape Pie IX. Le Pape lui remettra, lors d’une visite à l’atelier, les insignes de l’ordre de Saint Grégoire le Grand, puis plus tard la décoration de commandeur de l’ordre de St Grégoire le Grand et le titre de comte romain.
- et de nombreuses œuvres dans les musées ou églises de Paris, Périgueux, Dunkerque, Béziers, La Rochelle … (27) (2)
Mme Xavier Ratel, sa belle-sœur, exécuta, à la mort de Léon Papin-Dupont dit « Le Saint Homme de Tours », une sculpture en plâtre de son buste sur son lit de mort.
Buste de Léon Papin-Dupont
dit
"Le Saint Homme de Tours"
réalisé par Mme Xavier Ratel
1876
photo mairie de St Hilaire
(don E. Boëlle)
Les Ratel à Mauregard et St Hilaire
Ainsi qu’il a déjà été dit ci-avant, Louis Ratel, père de Stanislas, avait été nommé maire de St Hilaire lès Mortagne en 1855 et 1860.
Les connaissances techniques de Stanislas RATEL, ingénieur aux chemins de fer, l’amenèrent à faire des aménagements, exceptionnels pour l’époque, au château de Mauregard que la famille possédait à St Hilaire le Châtel :
- une éolienne de grande hauteur (30 m) à la ferme pour y monter l’eau (le château n’en bénéficia pas) qui fut abattue vers 1970 ;
- le chauffage central au château (mais par souci d’hygiène, les chambres n’étaient pas chauffées),
- un ascenseur à bras permettant à Mme Xavier RATEL, devenue impotente, d’accéder au premier étage et d’y suivre la messe par une loggia donnant sur la chapelle, au fond de sa chambre. (voir article «Château et Seigneurie de Mauregard »)
La réalisation des seules photos de l’église de St Hilaire avant et pendant les travaux de 1890 sont à mettre à l’initiative de la famille Ratel.
En 1902, sa belle-sœur, Mme Xavier Ratel fit ouvrir à St Hilaire une école libre de filles avec enseignement laïque (Ecole du Sacré Cœur). C’est elle qui payait l’institutrice et fournissait les locaux (vendu par la suite à la commune et devenu aujourd’hui salle des associations). Cette création faisait suite à la fermeture de l’école congréganiste dirigée précédemment par les sœurs de la Providence d’Alençon, n’ayant plus le droit d’enseigner en vertu des nouvelles lois.
Une gravure réalisée par Claudine Stella d’après le tableau de « La Crucifixion » de Poussin fut longtemps dans la chapelle de Mauregard puis donnée à la paroisse de St Hilaire elle fut longtemps conservée dans la sacristie de l’église de St Hilaire.
En 1893, Stanislas Ratel et Mme Xavier Ratel offrirent deux stations du chemin de croix toujours présentes dans l’église.
Un monument funéraire dans le cimetière de St Hilaire est consacré aux familles Brad-Ratel où y fut inhumé Stanislas Ratel en 1904. Décédé à Mauregard, n’ayant pas eu d’enfants (son livret militaire nous apprend qu’il souffrait d’une difformité des bourses), il avait légué ses biens à son neveu Louis Ratel et sa nièce Elisabeth Ratel. Son corps repose donc au cimetière de St Hilaire avec ceux de Zoë Choiselat, son épouse ; Louis Ratel et Clémentine Brad, ses parents ; Xavier Ratel et Marie Thérèse Hermet , son frère et sa belle-soeur ; Robertine Ratel, sa sœur ; le R.P. Sévère Brad, son oncle ; Jean Etienne Brad et Marie Boutelet, ses grands oncle et tante ; Emile Brad, son cousin.
Monument funéraire
de
la famille Ratel
cimetière de
Saint Hilaire le Châtel
photo J.M.
Liste des daguerréotypes
attribués à
Choiselat-Ratel-Certes
Ensemble des collections recensées à ce jour par mes soins
La majorité des images de ces daguerréotypes sont protégées par les droits d’auteur et vous sont présentées ci-après au format miniature (très basse résolution). Elles sont numérotées de 1 à 44 - classement aléatoire par musées, non chronologique - avec lien vers les sites des musées ou autres sites où elles sont éventuellement visibles en moyenne ou haute résolution.
Les légendes et crédits photographiques sont reportés tels qu'ils apparaissent sur les sites des musées mais certaines photos sont annotées en "Nota Bene" de compléments d'informations ou de précisions personnelles.
Pour apprécier pleinement la qualité de réalisation et d'entretien de certains daguerréotypes, il vous est vivement conseillé de consulter leurs reproductions sur ces divers sites. Malheureusement, s’agissant de sites externes, leur accès ne peut être entièrement garanti, compte tenu notamment de travaux de maintenance ou de modifications par leurs propriétaires.
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I – Musée d’Orsay
Paris - France
Lien > http://www.musee-orsay.fr
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Portrait de Stanislas Ratel
vers 1843
H 10 x L 8 cm
Auteurs : Charles Isidore Choiselat (1815-1858) et Stanislas Ratel (1824-1904)
Musée d’Orsay, Paris, France - © photo musée d’Orsay / rmn
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Portrait de l'orfèvre Isidore Choiselat (1784-1853)
en Trésorier de l'Oeuvre de la Propagation de la Foi
Vers 1846
H 20,7 x L 15 cm
Auteurs : Charles Isidore Choiselat (1815-1858) et Stanislas Ratel (1824-1904)
Musée d’Orsay, Paris, France - © photo musée d’Orsay / rmn
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Les arènes de Nîmes
vers 1846
H 14,8 x L 20,7 cm
Auteurs : Charles Isidore Choiselat (1815-1858) et Stanislas Ratel (1824-1904) - (anciennement attribué à François Certes)
Musée d’Orsay, Paris, France - © photo musée d’Orsay / rmn
NB : photo prise probablement lors du voyage de 1845.
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La rade de Toulon
En 1845
H 12,5 x L 85 cm
Cinq daguerréotypes formant panorama
Auteurs : Charles Isidore Choiselat (1815-1858) et Stanislas Ratel (1824-1904)
Musée d’Orsay, Paris, France - © photo musée d’Orsay / rmn
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II – Musée Carnavalet
Paris - France
Lien > http://parismuseescollections/musee-carnavalet/
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Portrait de Stanislas Ratel
Entre 1843 et 1845
H 19.5 x L 14.5 cm
Auteurs : Ratel Stanislas (1824-1904) ; Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858)
Musée Carnavalet, Histoire de Paris - Daguerréotype n° inv PH 4755
photo © agence Roger Violet
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Portrait de Marie Charles Isidore Choiselat
dans son laboratoire
Entre 1843 et 1845
H 19.4 x L 14.4 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Musée Carnavalet, Histoire de Paris - Daguerréotype n° inv PH 4754
photo © agence Roger Violet
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Intérieur de l’église Saint Sulpice,
6ème arrondissement, Paris
Entre 1843 et 1850
H 20.3 x L 14.9 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Musée Carnavalet, Histoire de Paris - Daguerréotype n° inv PH 2290
photo © agence Roger Violet
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le Louvre et les berges de la Seine,
vue en direction du Pont-Neuf, 1er arrondissement, Paris
1849
H 14.3 x L 20.8 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858 ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Musée Carnavalet, Histoire de Paris - Daguerréotype n° inv PH 20331 - photo © agence Roger Violet
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III - Musée français de la Photographie
Bièvres - France
Lien > http://collections.photographie.essonne.fr
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Les arènes d’Arles
2è quart du 19e s
H 15.3 x L 20.7 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
daguerréotypie N° Inv 88.6745.1, - Musée français de la Photographie / Conseil départemental de l’Essonne, Benoit Chain.
NB : photo prise probablement lors du voyage de 1845 / Voir également au n° 14 panoramique en 3 plaques
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Village méridional
3è quart du 19e s
H 7.7 x L 10 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore(1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
daguerréotypie N° Inv 2000.49.3, - Musée français de la Photographie / Conseil départemental de l’Essonne, Benoit Chain.
NB : village non identifié, photo prise probablement lors du voyage de 1845.
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Vue d’une vallée dans les Alpes
Août 1845
H 14 x L 20.5 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
daguerréotypie N° Inv 2000.49.1, - Musée français de la Photographie / Conseil départemental de l’Essonne, Benoit Chain
NB : peut-être la vallée de la Guisanne vers Monetier les Bains depuis les fortifications Vauban de Briançon où ils étaient en aout 1845 ? Dénommée « vallée du Monestier au N/O de Briançon », dans leur présentation à l’Académie des Sciences en janvier 1846.
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La Grande Galerie du Louvre
côté Seine, avant l’ouverture des guichets et les aménagements entrepris par Napoléon III
Février 1849
H 14 x L 19 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
daguerréotypie N° Inv 88.6745.2, - Musée français de la Photographie / Conseil départemental de l’Essonne, Benoit Chain.
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Vue de la Ville de Die
27 juillet 1845
H 13.5 x L 54 cm
Vue panoramique composé de 3 daguerréotypes
(voir également au n° 34, partie centrale en 1 plaque)
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
daguerréotypie N° Inv 88.6745.1, - Musée français de la Photographie / Conseil départemental de l’Essonne, Benoit Chain.
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IV – Musée Réattu
Arles- France
Lien vers Musée départemental Arles antique > http://www.arles-antique.cg13.fr
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Les arènes d’Arles
1845
H 9 x L 26 cm
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V – Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine
Montigny-le-Bretonneux - France
Lien > http://www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/
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Provins, la tour César
1845
H 10 x L 7,5 cm
Auteurs : Choiselat Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Crédit photo : Ministère de la Culture (rance), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Diffusion RMN-GP
Visible en HD sur plusieurs sites de ventes aux enchères, notamment > http://www.millon.com/
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VI – The MET (Metropolitain Museum of Art)
New York – USA
Lien > https://www.metmuseum.org
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Défilé sur le Pont-Royal
1er mai 1844
H 15,4 x L 11,3 cm
Auteurs : Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Crédit photo : Gilman collection - CCØ domaine public
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Le Pavillon de Flore et les jardins des Tuileries
1849
H 18,7 x L 15,2 cm
Auteurs :
Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Crédit photo : Gilman collection - CCØ domaine public
NB : sensiblement identique à la plaque 31
Visible en HD sur wikimedia commons > https://commons.wikimedia.org/
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Paysage avec cottage
1844
H 16,4 x L 21,7 cm
Auteurs :
Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904)
Crédit photo : Louis V.Bell Fund, 1994 – CCØ domaine public
NB : lieu inconnu
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VII – The J. Paul Getty Museum
Los Angelès – USA
Lien > http://www.getty.edu/art/collection/
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Défilé sur la place de la Concorde, Paris
Vers 1842 / 1845
H 15,3 x L 20,6 cm
Auteurs :
Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) ; Ratel Stanislas (1824-1904) ; précédemment attribué à François Certes
©– J Paul Getty Trust
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Scène d’usine française
Vers 1850
Auteur : Certes François A. (1805-1887)
©– J Paul Getty Trust
NB : presque identique à la plaque suivante n° 21.
Erreur d’attribution : très probablement usine sidérurgique de Decazeville (également plaque 24) à attribuer à Choiselat-Ratel où ils étaient en octobre 1845.
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VIII – Musée Westlicht
Vienne – Autriche
Lien vers site d’images (non visible sur site du musée) > http://www.daguerreobase.org
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Usine industrielle, France
Fin 1845
H 13,8 x L 14,4 cm
Auteurs : Choiselat et Ratel Stanislas
CC (BY-NC-SA) - Fotomuseum WestLicht, Austria
NB : presque identique à la plaque précédente n° 20.
Très probablement usine sidérurgique de Decazeville (également plaque 24).
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IX – Centre Canadien d’architecture
Montréal – Canada
Lien > https://www.cca.qc.ca
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Place de la Concorde, Paris, France
1848
H 14,6 x L 20 cm
Auteurs : Choiselat et Ratel
© Collection Centre Canadien d'Architecture/ Canadian Centre for Architecture, Montréal
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Vue de la cathédrale de Rodez, France
1845
H 14,9 x L 20,6 cm
Auteurs : Choiselat et Ratel
© Collection Centre Canadien d'Architecture/ Canadian Centre for Architecture, Montréal
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Vue des installations de l’usine sidérurgique de Decazeville, Aveyron
1845
H 14,7 x L 20,5 cm
Auteurs : Choiselat et Ratel
© Collection Centre Canadien d'Architecture/ Canadian Centre for Architecture, Montréal
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X – Museum Ludwig
Cologne – Allemagne
Lien > https://www.kulturelles-erbe-koeln.de/
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Le port de Sète dans le sud de la France
Vers 1845
H 15 x L 20,7 cm
Auteur : Certes François Adolphe (1805-1887)
© Musée Ludwig (ML/F/SL0013, Cologne) – Crédits photo : Rheinisches Bildarchiv Köln : Schlier, Britta
NB : Erreur d’attribution > à attribuer à Choiselat-Ratel où ils étaient fin septembre, début octobre 1845
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Vue d’un parc, France
1845
H 15 x L 20,7 cm
Auteur : Certes François Adolphe (1805-1887)
© Musée Ludwig (ML/F/SL0013, Cologne) – Crédits photo : Rheinisches Bildarchiv Köln : Schlier, Britta
NB : lieu inconnu / Erreur d’attribution > à attribuer à Choiselat-Ratel
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Vue dans les Alpes (environs de Grenoble)
Vers 1845
H 15,2 x L 20,9 cm
Auteur : Certes François Adolphe (1805-1887)
© Musée Ludwig (ML/F/SL0011, Cologne) – Crédits photo : Rheinisches Bildarchiv Köln : Schlier, Britta
NB : sensiblement identique à la plaque 28 / Erreur d’attribution > à attribuer à Choiselat-Ratel
Il s’agit de la vallée du Vénéon, au nord-ouest du hameau de la Bérarde, commune de St Christophe en Oisans (Parc des Ecrins) où Choiselat-Ratel étaient en août 1845. Cette plaque fut sans doute celle présentée par Choiselat et Ratel à l’Académie des Sciences en janvier 1846. Elle portait le numéro 2 de leur présentation ainsi détaillée « vue nord-ouest de la courbe de la Bérarde, côté des Etages ; dans le fond l’aiguille de l’Oruvur (Lauranoure) et l’Aldupain ( ?), un peu à droite les pointes de l’Aiguille du Plat (Plat de la selle) ».
Deux autres vues de la vallée avaient été présentées à l’Académie, l’une prise au sud et l’autre au sud-est de la Bérarde. A ce jour, elles n’ont pas été identifiées, peut-être n’existent-elles plus.
Vallée du Vénéon depuis les hauteurs de la Bérarde (vue Google Earth)
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XI – Collection (privée) W et T Bosshard
Suisse
Visible sur site d’images > http://www.daguerreobase.org
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Vallée dans les Alpes françaises
1845
H 16,3 x L 20,6 cm
Auteurs :
Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) et Ratel Stanislas (1824-1904)
CC (BY-NC-ND) Collection W.+T. Bosshard, Suisse
NB : sensiblement identique à la plaque 27 ; Voir commentaires ci-dessus
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Antibes, avec le vieux port
1845
H 16,3 x L 21,6 cm
Auteurs :
Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) et Ratel Stanislas (1824-1904)
CC (BY-NC-ND) Collection W.+T. Bosshard, Suisse
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Ville du sud de la France
1845
H 16,3 x L 21,6 cm
Auteurs :
Choiselat Marie Charles Isidore (1815-1858) et Ratel Stanislas (1824-1904)
CC (BY-NC-ND) Collection W.+T. Bosshard, Suisse
NB : petite ville non identifiée
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XII – Musée d’art photographique
Tokyo– Japon
Lien > http://digitalmuseum.rekibun.or.jp/
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Pavillon de Flore et jardin des Tuileries
Vers 1845
H 13 x L 18 cm
Auteurs : Choiselat Charles Isidore et Ratel Stanislas
© Tokyo Metropolitan Foundation for History and Culture
NB : sensiblement identique à la plaque 17
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XIII – collectionneurs privés et anonymes
Visibles sur divers sites d’images ou de ventes aux enchères : Artnet, Wikimedia Commons, Blouin art sales, Millon, Sothebys, etc …
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Grande place de Valence
1845
H 19,5 x L 30 cm
Auteurs : Charles Choiselat et Stanislas Ratel
Visible sur divers sites et notamment : http://www.artnet.fr/
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Vue du port de Marseille
1845
H 15 x L 20,5 cm
Auteurs : Charles Choiselat et Stanislas Ratel
Visible sur divers sites et notamment : http://www.millon.com/
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Ville de Die et montagne de Justin
1845
H 14,9 x L 20,7 cm
Auteurs : Charles Choiselat et Stanislas Ratel
Visible sur divers sites et notamment : http://www.artnet.fr/
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Vue intérieure de la gare de Tours
Août 1849
H 11,6 x L 15,5 cm
Auteurs : Stanislas Ratel
Visible sur divers sites et notamment : http://www.artnet.fr/
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Phare et bains de mer au Tréport
1841
H 5,7 x L 7,1 cm
Auteurs : Charles Choiselat
Visible sur divers sites et notamment : http://www.artnet.fr/
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Plage de Merse prise du Tréport
1841
H 10,1 x L 7,5 cm
Auteurs : Charles Choiselat
Visible sur divers sites et notamment : http://www.artnet.fr/
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Les arènes de Nîmes
1845
Panoramique 2 plaques
Auteurs: Charles Choiselat et Stanislas Ratel
Visible sur divers sites et notamment : http://www.millon.com/
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Vue des toits de Paris
(réalisée depuis le balcon de la famille Choiselat, 34 rue Cassette)
1844
H 10,1 x L 7,5 cm
Auteurs : Charles Choiselat
Visible sur divers sites et notamment : http://www.artnet.fr/
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Portrait de Stanislas Ratel
Vers 1845
H 10,1 x L 7,5 cm
Auteurs : Charles Choiselat et Stanislas Ratel
Visible sur divers sites et notamment : https://commons.wikimedia.org/
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Portrait de Louis Bourgeois
Entre 1844 et 1848
Auteurs: Charles Choiselat et Stanislas Ratel (tampon au dos) ???
Visible sur : https://commons.wikimedia.org/
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NB : Attribution très douteuse à Choiselat-Ratel qui ne faisaient pas de portrait (uniquement celui de Louis Choiselat, leur père et beau-père et leurs autoportraits)
D’autre part, ce portrait ressemble étrangement, dans le style, la forme, l’encadrement, aux portraits vintage établis à partir des daguerréotypes du XIXème siècle (1844-1860) réalisés par l’atelier du photographe américain Mathew B Brady (1822/1896). Ce photographe était notamment spécialisé dans les portraits des hommes politiques américains. Ils sont présentés sur le site de : http://monovisions.com/
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XIV – Commune de St Hilaire le Châtel
Orne - France
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Portrait
de Louis Isidore Choiselat
(beau-père de Stanislas Ratel)
Entre 1843 et 1849
H 21,6 x L 16,3 cm
Auteurs :
Marie Charles Isidore Choiselat et Stanislas Ratel
Mairie de St Hilaire le Châtel
(don E. Boëlle)
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Basaltes de Murat
Octobre 1845
Auteurs :
Marie Charles Isidore Choiselat et Stanislas Ratel
Copie
mairie de St Hilaire le Châtel (don E. Boëlle)
Original non retrouvé
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Paysage de montagne au nord-est de Die
1845
Auteurs :
Marie Charles Isidore Choiselat et Stanislas Ratel
Copie
mairie de St Hilaire le Châtel (don E. Boëlle)
Original non retrouvé
Au fond, au centre, la « Dent de Die », commune de Romeyer, dans le massif du Vercors.
La "Dent de Die"
Photo google earth
Rédigé et mis en ligne le 3 septembre 2018 par J.M
Sources :
(0) Mairie de St Hilaire, registre des délibérations
(1) Cahiers Percherons 2003-1 – Stanislas Ratel par Emmanuel Boëlle
(2) Mairie de St Hilaire, dossier Ratel-Boëlle (don d’Emmanuel Boëlle en 2009)
(3) « Choiselat et Ratel : une décennie de daguerréotypie » par Quentin Bajac – Revue de l’Art n° 141 de septembre 2003
(4) Almanach du commerce de Paris ; Almanach National de France
(5) Bibliothèque Généanet – « La Police secrète du Premier Empire »
(6) Almanach Royal ; Almanach du commerce de Paris ; Almanach des principaux habitans de Paris ; La Presse (Paris 1836) ; Le Mémorial Artésien ; Journal des débats politiques et littéraires ; Gazette des Tribunaux.
(7) SIV.archivesnationales.culture.gouv.fr-Maison du Roi. Distinctions honorifiques
(8) Gazette des tribunaux, mai 1838 ; La Palicia, l’épopée des mines de Bert-Montcombroux ; Journal des débats politiques et littéraires, mars 1838 ; La Presse (Paris) janv. 1838 et juil. 1842.
(9) Almanach du commerce de Paris + Situating chemistry.org
(10) La Congrégation (1801-1830) par Geoffroy de Grandmaison
(11) https://courgeonhistorique : Courgeon, village percheron
(12) Nicolas Lecervoisier, archiviste du Collège Stanislas.
(13) Almanach du commerce de Paris
(14) L’Ami de la Religion et du Roi – T 81- Août 1834
(15) Notice avec portrait Charles Choiselat – Marie Robert, Conservatrice photographie, Musée d’Orsay
(16) Histoire de la découverte de la photographie par Georges Potonniée – 1925
(17) Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences
(18) annuaire de la société d’encouragement
(19) Journal des débats politiques et littéraires du 12 juillet 1843
(20) Mélanges photographiques, complément des nouvelles instructions sur l’usage du daguerréotype, par Charles Chevalier – 1844
(21) Guide du photographe par Charles Chevalier - 1854
(22) Traité de Photographie par Lerebours et Secretan – 1846
(23) Daguerréotypie précédée d’une histoire générale de la photographie – J Thierry – 1847
(24) Nouveau manuel complet de photographie par Edmond de Valicourt - 1862
(25) Musée J. Paul Getty, Los Angeles
(26) Arch. Nat. – Minutes et répertoires du notaire Auguste Desprez, 1812/1866 (francearchives.fr)
(27) Wikipédia
(28) bulletins de la société archéologique de Touraine
(29) l’Univers du 30 mars 1886
(30) divers sites en ligne – voir liens vers ces sites
(photos) les images peuvent être protégées par des droits d’auteur – crédits inscrits sous chaque photo.
(voir également au n° 34, partie centrale en 1 plaque)